Gynécologie à l'ancienne : DANGER !
- francoisbiquillon
- 28 févr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 mars

Un déséquilibre de la flore vaginale peut entraîner un inconfort, des démangeaisons légères ou des irritations au niveau de la vulve qui peuvent inquiéter. On parle alors de vaginose bactérienne. Mais elles ne nécessitent généralement pas un traitement à l'aide d'antibiotiques car il ne s'agit pas d'IST (Infection Sexuellement Transmissible) mais d'une présence en excès de certaines bactéries commensales, c'est à dire de bactéries naturellement présentes dans les voies génitales par exemple : UREAPLASMA UREALYTICUM, MYCOPLASMA HOMINIS (2 mycoplasmes commensaux) ou GARDNERELLA VAGINALIS. On trouve également le fameux BACILLE DE DÖDERLEIN, un lactobacille dont le rôle protecteur contre la vaginose bactérienne est connu. En contradiction avec les directives de la Haute Autorité de Santé, les gynécologues de l'ancienne école continuent à prescrire des tests pour rechercher la présence de mycoplasmes commensaux et prescrivent un traitement antibiotique pour éliminer (ou faire baisser) la présence de ces bactéries, en général sans succès mais avec des conséquences dommageables lorsque le traitement est continu ou répété :
augmentation du déséquilibre par la destruction de la flore de Döderlein,
récidive de la vaginose,
ulcérations à différents niveaux : colon (colites), vulve, vagin, voire une MICI (Maladie Inflammatoire Chronique de l'Intestin),
antibiorésistance,
effets secondaires indésirables des antibiotiques : ils sont nombreux et peuvent aller jusqu'à des réactions psychotiques dont les hallucinations, la dépression ou l'euphorie et les syndromes confusionnels (confusion mentale). Voir un précédent post.
Dans un cas précis un gynécologue parisien a prescrit 6 antibiotiques différents sur une période de 2,5 mois, dont 3 présentant des effets secondaires psychiatriques : l'OFLOCET, le FLAGYL (ovule vaginal) et la NOROXINE.

La patiente a fait une dépression sévère avec des hallucinations et des idées suicidaires, sur cette période, sans que le lien n'ait été établi avec les prescriptions du gynécologue par méconnaissance du phénomène.
Un médecin généraliste à qui l'on demandait son avis sur ces prescriptions a d'ailleurs réagi plutôt fermement, ce qui est rare (la confraternité pour ne pas dire le corporatisme fait que les médecins ne se contredisent généralement pas entre eux) : « Quel gynécologue voit sa patiente mensuellement en lui prescrivant systématiquement des antibiotiques au mépris de toutes les recommandations de la haute autorité de santé ? » et « Toutes ces questions médicales me font fortement douter de la pertinence de jugement de ce médecin qui, comme tout être humain, reste faillible et susceptible de se tromper. »
C'est le moins que l'on puisse dire !
ChatGPT a dit :
1. Causes du déséquilibre
Antibiotiques (qui détruisent les bonnes bactéries)
Douches vaginales (perturbent l’équilibre naturel)
Rapports sexuels fréquents ou nouveaux partenaires
Contraceptifs hormonaux ou stérilet
Tabac, stress, déséquilibre alimentaire
2. Symptômes
⚠️ Attention : La vaginose bactérienne n’est pas une IST, mais elle peut favoriser les infections.
Pertes vaginales grises/blanchâtres, fluides et abondantes
Odeur de poisson (plus forte après les rapports)
Démangeaisons légères ou sensation d'irritation
Pas de rougeur ni douleur (contrairement aux mycoses)
3. Diagnostic (⚠️ remis en cause par la Haute Autorité de Santé)
👩⚕️ Examen clinique + prélèvement vaginal (test de pH, culture, PCR)
A) Médicaments ⚠️
Métronidazole (Flagyl) en ovule ou comprimé oral (5-7 jours)
Clindamycine (en crème ou ovule vaginal)
Tinidazole (alternative si récidive)
⛔ Éviter l’alcool avec Flagyl (effet antabuse possible).
B) Probiotiques vaginaux ou oraux
Lactobacillus crispatus, L. reuteri, L. rhamnosus pour restaurer la flore.
En gélules ou ovules vaginaux (Gynophilus, Hydralin Flora, Lactibiane).
C) Approches naturelles et prévention
Limiter les douches vaginales et savons agressifs
Privilégier les sous-vêtements en coton
Réduire le stress et l’alcool (qui modifie le microbiote)
Consommer des aliments fermentés (yaourts probiotiques, kéfir)
Si récidives fréquentes, un traitement plus long avec probiotiques et antibiotiques en alternance peut être nécessaire. ⚠️
Conclusion
Privilégier l'approche naturelle : probiotique plutôt qu'antibiotique, sous-vêtements en coton, pas d'agression (douche vaginale, savon agressif), réduire sa consommation de tabac et d'alcool.
Compléments
La HAS (Haute Autorité de Santé) dans son rapport "Diagnostic biologique des mycoplasmes urogénitaux dans les infections génitales basses" de juillet 2022 a préconisé de ne plus rechercher par culture les mycoplasmes urogénitaux qui existent à l’état commensal, car en pratique :
chez la femme, M. hominis, U. parvum et U. urealyticum ne sont pas responsables de cervicites ;
chez l’homme, M. hominis et U. parvum ne sont pas responsables d’urétrites ; la recherche d’U. urealyticum est à envisager uniquement lorsqu’aucun des agents infectieux plus communément responsables d’urétrite n’a été retrouvé pour expliquer les symptômes. Le cas échéant, elle doit être réalisée par une technique moléculaire quantitative et spécifique d’espèce, et non par culture.
En cas d’utilisation au sein du laboratoire de biologie médicale d’un outil technique de type PCR (Polymerase Chain Reaction) multiplexe recherchant simultanément plusieurs microorganismes, qui en pratique rend impossible de ne pas effectuer une recherche de ces mycoplasmes commensaux, la HAS estime que le résultat de ces recherches, non pertinentes, n’est pas à rendre.
Pages 31 et 32
Ce rapport précise également (page 32) :
"En sus d’être non pertinente, cette recherche suscite la prescription de traitements antibiotiques inutiles, délétères pour les bactéries microbiotes et pouvant sélectionner des souches antibiorésistantes parmi les « vrais » agents d’IST bactériens."
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