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L’expert judiciaire, une antinomie remarquable

  • francoisbiquillon
  • 13 févr.
  • 3 min de lecture

HUMOUR : Expert suivi de judiciaire constitue une antinomie remarquable, c’est-à-dire qu’il y a une contradiction, une opposition, une impossibilité à concilier les deux termes.

C’est aussi contradictoire que socialiste et honnête ou plus généralement politicien et fiable (en qui l’on peut faire confiance). Dire d’un politicien qu’il tiendra ses promesses, qu’il respectera toujours ses engagements, qu’il n’agira que dans l’intérêt général, constituent des antinomies remarquables.

C’est un peu comme dire qu’un flic est intelligent ou qu’un procureur est juste. Non ! Un flic est con par définition (sinon, il ferait autre chose) ; un procureur n’est pas juste ; il est juste là pour vous accuser.

Et que dire des militaires qui adorent marcher au pas, en rangs serrés, derrière une horrible fanfare jouant ce qu’ils appellent de la « musique militaire », autre antinomie remarquable ! Et encore pire (« pire c’est déjà grave, mais là encore pire » Coluche), ces militaires sont parfois obligés de chanter. Une horreur, une incongruité, un non-sens artistique.

Comme disait Albert Einstein, « Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière suffirait amplement ».

Mais revenons à nos experts. Les experts, cela existe ! Mais ils n’en font pas leur métier. À une époque reculée, j’ai moi-même été un expert des systèmes temps réel embarqués, multitâches, formé à Palo Alto en Californie. J’étais directeur opérationnel d’un centre de profit dans une société de conseil en informatique industrielle en Île-de-France. À ce titre je vendais un OS (Operating System) temps réel et conseillais mes clients dans des domaines industriels variés dont le secteur aéronautique. Je n’ai jamais revendiqué le titre d’expert mais dans ce milieu restreint, on connaissait mon savoir-faire et j’ai été consulté par un équipementier aéronautique qui avait de sérieux problèmes d’architecture d’un équipement embarqué de niveau critique sur aéronefs. De nombreux incidents avaient été remontés par les pilotes et plusieurs crashs mortels avaient eu lieu. Je gagnais très correctement ma vie et n’ai jamais eu l’idée saugrenue de devenir un expert « judiciaire ». J’aurais toutefois accepté de témoigner gratuitement si on me l’avait demandé, ce qui ne fût pas le cas.

Le problème de l’expert dit « judiciaire » est qu’il n’y a pas d’examen d’entrée ou de diplôme. La rémunération est dérisoire et ceux qui acceptent d’exercer cette fonction sont assez peu nombreux et bien souvent, ce sont des personnes qui peinent à vivre de leur métier et acceptent le peu de rémunération qu’on leur accorde, pour survivre. Il suffit de s’autodécréter « expert », de monter un dossier et hop ! le tour est joué. Pas de formation continue, pas de mises à jour des connaissances (la science évolue très vite) et surtout pas de contrôle et de supervision de ces experts. Et cerise sur le gâteau, pas de sanction en cas d’erreur !

Pourtant les conséquences judiciaires sont terribles car les juges prennent en compte le résultat de ces prétendues expertises pour décider de la culpabilité des mis en cause. Ils n’ont rien d’autre pour établir leur verdict quand l’expertise est indispensable.

Il faut donc réformer ce système dans l’intérêt de la Justice.

Deux solutions existent qui peuvent se combiner :

-       Faire appel à de véritables experts, reconnus par leurs pairs et leurs clients,

-       Faire appel à l’Intelligence Artificielle dont les résultats sont de plus en plus impressionnants par leur

pertinence.

L’avantage de l’IA est que ses connaissances sont toujours à jour et que lorsqu’elle ne sait pas, elle le reconnaît et le dit clairement.

 
 
 

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